Résultats de l’enquête FHF/IPSOS en région Hauts-de-France
Le Grand Débat national s’achève, et la thématique de la santé, qui n’y figurait pourtant pas en premier lieu, s’y est imposée comme une évidence aux yeux des français.
La FHF, qui représente les hôpitaux et établissements sociaux et médico-sociaux publics, alerte depuis longtemps sur le sujet, pressentant les craintes et les attentes des français. Dès le lancement du débat, elle a poursuivi son combat : en interpellant tout d’abord le Président de la République au travers d’une tribune et d’un courrier, en proposant ensuite à l’ensemble des collectivités ainsi que des établissements publics de santé et médico-sociaux qu’un vœu sur ce sujet soit adopté dans leurs instances délibératives, mais également en apportant la contribution des hospitaliers à ce Grand Débat.
Pour ce faire la FHF nationale, en lien avec l’institut IPSOS, a réalisé l’une des plus importantes enquêtes* menées ces dernières années sur les questions de santé, afin de recueillir les avis et perceptions des citoyens, et de croiser leurs attentes avec les propositions des acteurs de santé de terrain.
Les résultats de cette enquête, aujourd’hui régionalisés, confirment bien la nécessité de reconnaitre l’enjeu majeur qu’est l’accès aux soins, et de donner toute sa place à l’hôpital public dans le système de santé, dans tout le pays mais encore plus dans les Hauts-de-France.
Ainsi, à la première question posée « Selon vous, pour assurer à chaque individu une égalité des chances dans la vie, à quoi doit-on lui garantir d’avoir accès en priorité ? », le critère le plus important pour les habitants des Hauts-de-France est l’accès à de bons établissements de santé (86%), juste devant l’accès à de bons établissements scolaires (85%). En comparaison, au niveau national, cette condition reste essentielle (84%) mais arrive en revanche juste derrière l’éducation (88%).
Un autre constat est unanime : l’hôpital public rencontre de réels problèmes de moyens. Dans la région, 87% des sondés estiment ainsi qu’il est aujourd’hui « en danger », et la quasi-totalité sont favorables à une augmentation de ses moyens (94%) ; il faut en priorité plus de personnel (85%), plus de budget (73%), et plus de proximité (55%).
Ouvert 24h/24 et 365 jours par an, l’hôpital reste le seul garant de l’accessibilité et de la permanence des soins : 31% des sondés déclarent ainsi s’être rendus aux urgences aux cours de la dernière année, parfois pour des raisons inadéquates (44%), mais qui relèvent souvent de cette question de l’accès : difficulté d’obtention d’un rendez-vous, ou refus de prise en charge par un médecin, mais aussi facilité et praticité…
Cette mission doit devenir une responsabilité partagée entre la ville et l’hôpital, et les établissements doivent être dotés de moyens financiers et humains supplémentaires, tout en renforçant dans le même temps l’attractivité de l’exercice hospitalier et médico-social ; les résultats de cette enquête permettent ainsi de consolider les orientations et mesures préconisées depuis longtemps par la FHF.
Lors de la restitution du Grand débat lundi, le Premier ministre, reconnaissant enfin que « la thématique de la santé s’est invitée dans les questions que nous avions posées aux Français », a assuré qu’il fallait « évidemment l’entendre ». Dans notre région, dont les indicateurs de santé désastreux sont connus de tous, la FHF Hauts-de-France espère que cette déclaration ne restera pas un vœu pieux, et que les mesures prises seront à la hauteur des attentes de nos concitoyens.
*Etude réalisée par internet sur un échantillon de 5889 personnes (509 dans la région Hauts-de-France), âgées de 18 ans et plus, du 27 février au 1er mars 2019
Contact presse : Clémence de Saint Stéban, chargée de communication FHF Hauts-de-France
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