Des discriminations à éradiquer encore trop nombreuses pour les femmes dans la fonction publique hospitalière
Les femmes représentent aujourd’hui 78% des agents de la fonction publique hospitalière, soit près de 4 agents sur 5 – 75.6% dans la région Hauts-de-France. De plus en plus présentes dans tous les différents services et à tous les postes, elles souffrent pourtant encore en 2019 de discriminations et inégalités multiples.
Les écarts de rémunération restent forts : selon le Rapport annuel sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique – édition 2017, les femmes perçoivent ainsi en moyenne 21% de moins que les hommes dans les hôpitaux publics, et 8% dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
Cela peut être en partie expliqué par leurs différences de postes, la répartition des métiers étant sans appel : si les femmes médecins représentent aujourd’hui plus de la moitié des effectifs hospitaliers (52%), les femmes infirmières et aides-soignantes dans les établissements publics représentent quant à elles plus de 90% de ces professionnels !
Les femmes sont ainsi sur-représentées dans ces métiers bien souvent trop peu valorisés, dont l’attractivité est en baisse depuis plusieurs années, et où la reconnaissance de leurs compétences n’est pas assez prise en compte malgré des conditions de travail bien souvent éprouvantes.
Certes ces écarts de rémunération tendent à se réduire… mais uniquement à statut identique, où une fois encore, un écart persiste : au total, en 2014, les femmes percevaient ainsi en moyenne 3,4% de moins que leurs homologues masculins (15,6 % de moins chez les médecins !).
Au-delà des aspects financiers, les femmes restent également toujours majoritairement sous-représentées dans les instances dirigeantes. Une tribune publiée par 127 médecins dans Le Monde le 28 décembre dernier appelait ainsi à mener un véritable « état des lieux sur la place des femmes dans les carrières hospitalo-universitaires en France et les postes de direction », en notant par exemple que parmi les professeurs des universités-praticiens hospitaliers (PU-PH) nommés sur les deux dernières années, seuls 28% étaient des femmes, et pour les postes de maitre des conférences – praticien hospitalier (MCU-PH), 38% uniquement. Des chiffres que l’on retrouve aussi dans les postes de chefs de pôle ou de responsables d’unités.
Les femmes sont également, plus que leurs confrères masculins, victimes de situations de sexisme ordinaire, mais également de harcèlement ou d’agressions, parfois minorées, et ce dès leurs années de formation : 88,4 % des internes se déclaraient ainsi par exemple témoins de blagues sexistes selon une enquête de l’ISNI en 2017.
En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, la FHF Hauts-de-France tient à rappeler son engagement relatif à l’égalité des parcours professionnels des femmes et des hommes, et ce quels que ce soient les professions ou les niveaux de responsabilité. La FHF Hauts-de-France s’engage également à soutenir toutes les mesures prises dans les établissements qui permettront de lutter contre toute forme de harcèlement et/ou de discrimination.
Contact presse : Clémence de Saint Stéban, chargée de communication FHF Hauts-de-France
clemence.desaintsteban@chru-lille.fr / 03 62 94 38 49