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« Ma santé 2022 » – Communiqué de la FHF HDF

« Ma santé 2022 » – Communiqué de la FHF HDF

Le plan « Ma santé 2022 » présenté ce jour par Le Président de la République et la Ministre de la Santé ouvre des chantiers pour améliorer le parcours de soins du patient, correspondant à la démarche qui est la nôtre de remettre le patient au cœur du système de santé. Cependant, l’urgence de la situation de l’Hôpital public n’y est pas prise en compte.

 

La FHF Hauts-de-France note que ce plan se veut ambitieux, et salue la volonté de restructurer le système de santé en profondeur, en articulant les liens entre la médecine de ville, le médico-social et l’Hôpital au service du patient, dans une ambition d’accès aux soins de proximité et de qualité pour tous au sein de parcours de soins coordonnés.

 

Certains points restent cependant à éclaircir, en termes de méthodes et de moyens.

 

L’annonce d’une hausse de l’ONDAM de 400 millions d’euros pour l’année 2019, rattachée à la mise en place de premières mesures (déploiement des CPTS, création des assistants médicaux…), ne garantit pas l’augmentation du financement de l’Hôpital public, qui a subi en 2017 une double peine : diminution de 800 millions d’euros de financement et reversement du solde de l’ONDAM à la médecine libérale. Nous rappelons que de nombreux Hôpitaux publics de la région sont actuellement en tension, avec 150 millions d’euros de déficits cumulés, ce qui pèse considérablement sur les conditions de travail des personnels.

 

Si nous saluons la nécessaire évolution du système de tarification, l’assouplissement de la T2A pour certains financements au forfait ne doit pas entrainer de baisses de budgets dans les années à venir, dans un secteur où de nombreux établissements publics sont déjà en crise, et ce depuis plusieurs années. Comment sera financé l’Hôpital, et comment seront assurés les nécessaires investissements dont les hôpitaux de notre région ont encore besoin ?

 

La création rapide de 400 postes de médecins généralistes salariés à exercice partagé ville / hôpital pose également la question de leur financement, qui ne doit pas être à la charge une nouvelle fois de l’Hôpital seul, tandis que la médecine de ville libérale se voit dans le même temps rétribuer des postes d’assistants médicaux. Nous regrettons également qu’il n’y ait pas plus de volonté quant à la valorisation salariale des personnels soignants, en particulier les infirmières, et qu’il ne soit pas prévu de diminuer les différences très importantes de rémunération des médecins entre les secteurs privé et public.

 

Les annonces faites ce jour prévoient également une nouvelle classification des établissements de santé, au sein des Groupements Hospitaliers de Territoire, en y intégrant les cliniques privées. Cette collaboration ne peut se faire au détriment de l’Hôpital public, dont le rôle et la place n’y sont pas clairement définis. Cette nouvelle classification entre soins de proximité, soins spécialisés et soins ultra-spécialisés fait également craindre la fermeture de nombreux services dans les futurs hôpitaux labellisés « de proximité », à laquelle la FHF Hauts-de-France s’oppose.

 

Le chantier reste ouvert en ce qui concerne la prévention, qui reste une préoccupation majeure dans notre région compte-tenu des indicateurs de santé de la population ; nous regrettons également la faiblesse des propositions en ce qui concerne la psychiatrie.

 


 

Contact presse : Clémence de Saint Stéban, chargée de communication FHF Hauts-de-France
clemence.desaintsteban@chru-lille.fr / 03 62 94 38 49